Coupe du monde de basket: qui sont les stars de la compétition ?
La Coupe du monde en Chine sera amputée de la plupart des superstars américaines (Curry, Durant ou Harden).
- Publié le 30-08-2019 à 15h03
La Coupe du monde en Chine sera amputée de la plupart des superstars américaines (Curry, Durant ou Harden).
Mais d’autres joueurs sont prêts à prendre le relais pour illuminer ces deux semaines de tournoi. À commencer par le MVP et quelques autres gros bras.
La nouvelle superstar
Giannis Antetokounmpo Avec ses 211 cm de hauteur et ses 221 cm d’envergure, l’ailier de 24 ans des Milwaukee Bucks sera la plus grande star de ce Mondial 2019. Et pour une fois, ce n’est pas un Américain qui endossera cette étiquette. Le MVP (meilleur joueur) de la dernière saison NBA sera au centre de toutes les attentions. Surtout que, contrairement aux autres grandes vedettes de cette Coupe du Monde, le Grec ne possède pas l’équipe la plus impressionnante. Giannis Antetokounmpo n’aura d’autre choix que de se sublimer pour emmener la Grèce le plus loin possible. "Le reste des gars joue ensemble depuis un moment. Je n’ai pas joué avec l’équipe nationale depuis deux ans donc on avait besoin de trouver notre alchimie", a-t-il admis après un mini-tournoi de préparation avec des matchs contre la Jordanie (13 points), la République Dominicaine (26 points) et le Vénézuela (n’a pas joué). Avec un record de points personnels en sélection au passage (26), The Greek Freak semble bien en jambes. Mais son talent seul ne devrait pas suffire à concurrencer les États-Unis, la Serbie ou même la France. Heureusement, Giannis pourra tout de même compter sur la présence de son grand frère Thanasis, certes moins doué mais tout de même talentueux, et de quelques autres bons joueurs comme Kostas Sloukas.
Le duo des Balkans
Nikola Jokic et Nikola Vucevic Avec le Grec Giannis Antetokounmpo et l’Américain Kemba Walker, ces deux pivots de 2,13 m sont les seuls joueurs présents en Chine qui étaient de la partie lors du All-Star Game 2019. Le premier est Serbe, le second est Monténégrin et ils auront évidemment tous les deux un rôle de leader pour leur nation respective. Pour la toute première participation du Monténégro à la Coupe du Monde, Nikola Vucevic voudra déjà bien figurer et continuer sur la lancée de sa superbe saison avec les Orlando Magic (20,8 points et 12 rebonds de moyenne). De son côté, Nikola Jokic devra guider la Serbie vers la victoire finale. Sa solide équipe, vice-championne du Monde en 2014 et vice-championne olympique en 2016, sait que cette année pourrait être la bonne. Aux yeux de nombreux observateurs, ils sont d’ailleurs les principaux adversaires des États-Unis pour le sacre.
Le patron des Bleus
Rudy Gobert Aux côtés d’Evan Fournier et de Nicolas Batum, Rudy Gobert assure la transition post-Tony Parker depuis trois ans. Il le fait plutôt bien même s’il a manqué le dernier Euro à cause de son genou. Le pivot de 2,16 m est à la fois la tour de contrôle défensive de l’équipe de France et l’une de ses principales armes offensives. En NBA, le Français est devenu l’un des meilleurs à son poste. Il vient d’ailleurs d’être élu meilleur défenseur de la ligue depuis deux saisons. Gobert sort aussi de sa meilleure saison, avec une moyenne de 15,9 points (à 66,9 % au tir), 12,9 rebonds et 2,3 contres. À 27 ans, l’intérieur des Utah Jazz débute ce Mondial avec un rêve de médaille. "Il y a une énergie positive dans ce groupe avec des joueurs compétitifs", assure-t-il. "On ne va pas à la Coupe du monde pour passer de bons moments, on y va avec des ambitions." Comme la Grèce et l’Espagne, la France fait figure d’outsider derrière la Serbie et les USA.
Les gros bras internationaux
Même si les meilleurs joueurs ne sont pas forcément tous issus de NBA (on pense notamment aux stars de l’Euroleague ou au Chinois Yi Jianlian qui tirera son équipe à domicile), toutes les nations sont fières de pouvoir compter sur eux. La Grande Ligue compte cette année 45 représentants au sein des 31 équipes internationales présentes dans ce Mondial (sans compter les USA). Citons notamment le champion NBA en titre Marc Gasol, qui emmènera l’Espagne avec les frères Hernangomez et Ricky Rubio. La France possède aussi cinq autres joueurs NBA en plus de Rudy Gobert (Fournier, Batum, Ntilikina, Okobo, Poirier). Idem pour la Serbie (Bjelica, Bogdanovic, Guduric, Boban) tandis que l’Australie (Mills, Ingles, Baynes, Dellavedova) et l’Allemagne (Schröder, Kleber, Bonga, Theis) possèdent quatre joueurs NBA. Le Nigéria (Aminu, Metu, Okogie), la Turquie (Osman, Ilyasova, Korkmaz) et le Canada (Birch, Brissett, Joseph) en comptent trois tandis que le Brésil (Felicio, Caboclo), l’Italie (Gallinari, Belinelli), le Japon (Hachimura, Watanabe) et la Lituanie (Sabonis, Valanciunas) en possèdent deux. Ajoutons encore le Portoricain Piñeiro et le Tchèque Satoransky. Ils devront tous porter leur équipe le plus loin possible.
Les héritiers de la Dream Team
Pas de James Harden, de Stephen Curry, de Kawhi Leonard, de LeBron James, de Kevin Durant, de Paul George ou de Russel Westbrook. Les plus grandes stars de la Team USA ont décidé de faire l’impasse pour se consacrer à leur saison NBA qui débute le 17 octobre. Mais contrairement aux autres nations, les États-Unis possèdent un réservoir inépuisable de joueurs de classe mondiale. Cette équipe bis peut par exemple compter sur Kemba Walker, troisième meilleur marqueur NBA la saison dernière (25,6 pts) avec les Charlotte Hornets (il vient de signer aux Celtics), ou sur Donovan Mitchell, la bombe des Utah Jazz qui fait partie de l’avenir du basket américain. Le coach Greg Popopvich a aussi sélectionné Harrison Barnes (Sacramento Kings), Jaylen Brown, Jayson Tatum ou Marcus Smart, tous les trois issus des Boston Celtics. Moins de superstars mais aussi moins d’égos surdimensionnés. Un mal pour un bien ?